A Somain, dans le Nord, une pension de famille accueille les personnes en difficulté

Somain vient d’inaugurer sa pension de famille Josette Wiart. En plein centre-ville, elle regroupe 20 logements et plusieurs espaces communs de vie. Axe fort du Programme local de l’habitat du Cœur d’Ostrevent, elle a pu voir le jour grâce à un solide partenariat entre l’Etat, la commune, la Communauté de communes Cœur d’Ostrevent, SOLIHA Douaisis, Sia Habitat qui a assuré la maîtrise d’ouvrage, et la Fondation Abbé Pierre.

Certains appellent cela « maison de relais » mais chez SOLIHA Douaisis on préfère parler de « pension de famille » car, comme le précise Bernard Mazure, son Président, « elle est faite pour que ses occupants puissent y habiter durablement ». Inaugurée le 9 Février denier, elle accueille déjà 19 résidents, dont 92% étaient jusqu’alors sans domicile fixe et 7% vivaient dans des logements insalubres.

Parmi eux Eric, 54 ans, divorcé, père d’un enfant de 15 ans, qui nous accueille dans un chaleureux petit deux pièces. Il raconte son parcours, son métier de boulanger-pâtissier qu’il a dû quitter pour des raisons de santé, l’hébergement chez sa sœur et la cohabitation difficile avec le beau-frère, le stress de rentrer le soir et le sentiment de peser. Il évoque aussi son engagement aux restos du cœur car « contrairement à ce que dit [son]beau-frère, [il n’est pas] fainéant » et « il faut savoir donner pour recevoir ». Maintenant, il a un toit, et ça, « ça change tout ! » : « Je peux rentrer chez moi. Il n’y a plus ce stress ». Et puis, grâce à l’accompagnement social de SOLIHA, il a pu « régulariser les papiers ». Enfin, il va bientôt pouvoir recevoir son fils : « Maintenant que j’ai un toit, plus de souci ! »

Au-delà de donner un toit, la pension de famille Josette Wiart permet aux résidents de se reconstruire. Pour Slimane Malaoui, coordinateur social des pensions de famille gérées par SOLIHA Douaisis, « on inscrit la personne dans un parcours d’insertion ». Santé dégradée, formation initiale insuffisante, difficulté d’accès à l’emploi, ruptures familiales…autant de problématiques qui sont ici prises en charge par les travailleurs sociaux de SOLIHA ou dans le cadre de partenariats développés par l’association sur la base de conventions d’accompagnement. « On s’appuie aussi sur leurs potentiels et notre rôle c’est justement d’aller les chercher ». Chaque résident est responsabilisé sur une mission : la laverie commune, les espaces verts…. Et plusieurs ateliers leur sont proposés : cuisine avec un abonnement à une AMAP pour « réapprendre l’équilibre alimentaire », aménagement et entretien des espaces verts, bricolage, jeux, sorties culturelles et randonnées ouvertes aux habitants du quartier pour construire le lien social…

Originale cette démarche ? « Pas tant que ça ! Ce sont des personnes comme toutes les autres.  On croit en eux, c’est peut-être ça l’originalité… » conclut Slimane.

La pension de famille Josette Wiart, du nom d’une adjointe aux affaires sociales de la ville de Somain pendant 37 ans, a ouvert ses portes en Octobre 2016. Elle accueille des personnes en situation de précarité, isolées ou désocialisées. Elle leur permet d’accéder à un logement sans limitation de durée et d’envisager à terme un parcours vers un logement autonome. La résidence est composée de 20 logements types 1 Bis (avec cuisine et sanitaires privés), d’espaces collectifs (salle à manger, salon, laverie…) et d’espaces verts. La pension de famille est intégrée à un projet immobilier qui comprend par ailleurs 5 maisons individuelles locatives sociales.

D’un point de vue architecture, la résidence, réalisée par Sia habitat, a bénéficié des dernières technologies en matière environnementale (certification H&E avec un niveau de performance thermique BBC). SOLIHA Douaisis a réalisé le montage administratif et financier de l’opération en lien avec Sia habitat et assure la gestion de la pension de famille. SOLIHA Douaisis gère sur son territoire 2 pensions de familles.

Le financement de l’opération a mobilisé de nombreux partenaires :  subvention de l’Etat (7,3%), de la Communauté de Communes Cœur d’Ostrevent (5%)  et de la Fondation Abbé Pierre (7,3%) et prêt de la CDC (80,4%)

D’autres opérations pour l’accompagnement des personnes
Crédits photos : SOLIHA et Fondation Abbé Pierre


Contact : Patrick CORNILLE
SOLIHA Douaisis : douaisis.soliha.fr

Pour plus d’information, prenez contact avec un conseiller SOLIHA au 0812 13 14 15 (prix d’un appel local + 0,05 €/minute) ou contacter l’association SOLIHA la plus proche de chez vous en cliquant ici

 

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