#SOLIHAinnove avec le BIS (Bureau Itinérant & Solidaire)

LA SOLUTION MISE EN OEUVRE :

Dans le but de prendre en charge les gens du voyage isolés, Tsigane Habitat anime le BIS, un camion qui sillonne les territoires où vit ces familles ne disposant pas d’interlocuteurs sociaux. Ce camion est équipé du matériel informatique permettant aux travailleurs sociaux d’accompagner les gens du voyage dans leurs démarches d’ouverture des droits (CAF, CMU, …).
Ce projet vient en complémentarité des actions de Tsigane Habitat qui intervient sur les aires d’accueil, mais aussi en soutien aux actions des services de l’Etat qui pilotent le schéma d’accueil et d’habitat des gens du voyage, en particulier sur l’obligation qu’ont les EPCI à réaliser de l’habitat pour ce public. Un habitat choisi et digne est le premier vecteur d’insertion et un levier pour la scolarisation des enfants.
Un partenariat est en place avec la CAF au titre de la parentalité. L’association a par ailleurs un projet d’accompagnement santé financé par l’ARS (Agence régionale de santé) qui vise à répondre, entre autre, aux enjeux de vaccination des enfants de ces familles ne disposant pas, ou peu, d’un carnet et du fait de leur absence de scolarisation, ils ne sont pas repérés par les services de la PMI (Protection maternelle et
infantile). Certains jeunes ne sont pas pris en charge alors qu’ils souffrent de handicaps ou de troubles de l’apprentissage.
Ce projet fait par ailleurs l’objet d’une recherche-action menée par Olivier Legros, chercheur à l’Université de Géographie de Tours.

LE BESOIN IDENTIFIÉ :

Ce projet s’adresse aux gens du voyage les plus éloignés des aires d’accueil et des services publics, en stationnements spontanés dans le milieu rural notamment. Il s’agit, dans la majorité des cas, de personnes n’ayant pas encore réalisé l’ensemble des démarches pour l’ouverture de leurs droits, même si elles sont parfois déjà bénéficiaires de certains minima sociaux. A noter qu’il s’agit exclusivement de citoyens français vivant dans des conditions matérielles parfois très difficiles, l’habitat de ces familles est souvent précaire (roulottes hippomobiles), elles font face à des difficultés d’accès aux services de droit commun (scolarisation, santé, parentalité, handicap, …) par méconnaissance et manque d’accompagnement spécifique. Soulignons que la plupart de ces personnes sont dans une situation d’illettrisme qui contraint leurs démarches et la compréhension des dispositifs.
Ces groupes, malgré leur ancrage territorial parfois très ancien, sont dans une situation « d’errance » au sens où ils ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour « se fixer » pour s’acquitter des droits de redevance d’une aire d’accueil ou pour acheter un terrain privé.